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31 juillet 2006

Regrets

Je marchais le long d’une plage, solitaire, sans bruit, sans la moindre excuse.
Je déambulais triste, consterné, avec pour seuls témoins le soleil couchant et son masque funèbre.
Je cheminais pensif, absorbé, submergé par des regrets dont je me serais contenté si le poids du remord n’êut pas été plus fort et possessif. Et à chaque foulée de cette errance inutile, saisissais l’ampleur de mes pas déjà gaspillés.

Je l’aurais volontiers courtisée avant qu’elle ne disparaîsse. Peut-être aurais-je même pu l’aimer si je n’avais été aveugle. Si l’arrogance de ma vie n’eût pas été maladive.
Les erreurs que l’on comptabilise sont impitoyables : toujours il est une heure à laquelle on doit payer son dû. Elles viennent à nous telles des créancières intransigeantes qui ne se satisfont pas de dettes à moitié payées. Parfois même elles nous mettent en demeure. Alors on doit bien s’acquitter ; mais on aura beau renégocier son crédit, Il faudra un jour passer à la caisse.

Je comprenais sur ce rivage quel fut mon égoisme. De n’avoir su accepter tout ce qu’elle voulait pourtant généreusement m’offrir. L’amour, le bonheur, peut-être le mariage. Ces illusions que je reniais avec tant d’orgueil, par peur peut-être d’écrire le mot espoir, ridicule bout de chandelle à la flamme si fragile mais qui pourtant nous illumine.
Oui ! Ce soir là , je promenais le deuil de ma jeunesse qui disparaissait comme Phébus décline, quand il se couche et nous plonge dans le crépuscule.

xaba

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