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7 juillet 2006

Planète foot

Je ne sais plus s'il faut en rire ou en pleurer;  je saisis simplement qu'avec le temps le mal empire. Il est ahurissant de voir comment 23 joueurs courant après la même balle ronde peuvent déchaîner autant de passions.

Hélas il en est ainsi à Recife. Depuis le début du tournoi, on ne pense ici qu'à cela: " Nous allons accrocher une sixième étoile sur notre maillot, et ça personne peut en dire autant... So no Brasil ! Seulement au Brésil ". Alors on oublie qu'on ne mange pas bien, on oublie qu'on est endettés, on oublie que le système de santé ne fonctionne pas, que la sécurité n'existe nulle part véritablement. On oublie que les politiciens, même les plus vertueux sont (presque?) tous des pourris, des menteurs, des profiteurs... On oublie que tout cela c'est de la fantaisie, que cela devrait être du superflu, de l'éventuel. On oublie que tout cela n'a aucune importance.

Parce que finalement qu'elle est la seule fierté que l'on a lorsqu'on gagne 300 reais par mois ( 100 euros ) et que l'on voit évoluer des stars qui elles émargent à 100 000 dollars US pour 5 jeu de football par mois? Celle de briller sans doute par procuration à travers les pieds d'autrui.

La fierté brésilienne est tragique. Elle a des crampons et est très terre à terre, parfois aussi aérienne.

Et puis il y a une minute tragique, contre la France, ou n'importe qui d'ailleurs...

Et c'est tout un peuple qui pleure à chaudes larmes, de larmes vraiment tristes et sincères, devant le jouet qui vient de se casser...

Quelle tristesse ! Quelle profonde, sinistre et dérisoire tristesse!

xaba

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