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13 juillet 2006

Le paradis des droits

Les Brésiliens ont une législation exemplaire. Peut-être pas plus qu'ailleurs, même s'il semble que cela soit plus apparent chez eux, tout est codifié, règlementé, magnifiquement prévu et catalogué.  Il est vrai qu'ils se délectent de cette mentalité tipiquement procédurière qui considère, comme chez leur voisins américain, que tout s'attaque au meilleur prix . Et il y a des détails qui ne trompent pas. Lorsque les rayons de librairie de gare française débordent de romans à l'eau de rose ou de policiers à l'humour noir et douteux, la moindre librairie, du moins dans le nordeste, offre surtout un éventail impressionant de livres pratiques et de conseils morals et spirtituels (auto ajuda) mais surtout de littérature juridique.

A ce titre, il est plus particulièrement impressionnant de voir combien la notion de droit est fermement ancrée dans les mentalités.  La nature, les paysans, les enfants ( la protection des enfants est en théorie absolument remarquable), les femmes, les personnes agées, les animaux domestiques, les citoyens citadins et les campagnards, tous ont droit en vrac et chacun à leur tour à des statuts, des règlements, des codes, des protections spécifiques et particulières.  Ces joyaux intellectuels rappèllent avec force un principe élémentaire : vous, nous, ils ont des droits; sans toutefois ne jamais souffler mot, bien que cela soit intrinsèquement  sous entendu, sur la nécesssaire notion d'obligation.

Voila donc un pays qui s'est garni d'un arsenal juridique redoutable pour établir  le droit à ceci ou cela, pour  garantir un moins ou un plus ,  pour protéger tout et rien. Ce n'est plus de l'inflation règlmentaire ou parlementaire. Cela devient pire que cela. Car au quotidien on realise que si tout est bien prévu et légiféré, il est bien souvent impossible de faire valoir ces fameux droits.  Parce qu'on en a pas les moyens, parce qu'on ne peut se payer un avocat, parce que les administrations ne suivent pas, parce que les durées de procédures et de recours ouverts sont ahurissants.

C'est triste à dire, mais sitôt qu'apparaît le critère de l'argent, certains ont plus de droit que d'autres.

Comment alors leur faire comprendre la nécessité de  respecter leurs propres obligations.

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