Vanité de l'orgasme

par Yvan HLADKY

Je passais tout mon temps dans ton lit entouré de linge noir, de strings à dentelles, jarretières et bas à filets sous l’assistance du chien, le temps était projeté en rouge au plafond et je me suis posé la question qui ou quoi nous oblige d’écrire ? Comme le disent Hemingway et Faulkner, on écrit de deux

différentes façons "parce qu’on l’a ou parce qu’on ne l’a pas". Tout vient du rien où tout commence dans le rien et y finit aussi, ta mort en dix secondes.

J’aime danser le tango milonga, c’est décadent comme le satin noir, on dit que 5 minutes de tango valent 20 ans dans la vie d’un couple. Voyez bien, ces orgasmes écoulés dans un Absolu ne le sont en vain, dans la vanité de l’orgasme chacun y est et y reste seul. Malgré tout tu aimes les gens sincères avant que tu trouves qu’ils ne le sont pas, quand même avec toutes les nanas, vamps et femmes qui ne se laissent pas toucher ou lécher, oui, je comprends pourquoi l’Erotisme est la suprême question philosophique.*)

Elles ne veulent souvent pas et après dix ans d’abstinence et de plaisir à touts vents, ce sont elles qui en souffrent mais une qui ne "le" veut pas, est elle sage ? Je suis de plus en plus sceptique et plutôt triste, mais le plaisir me sauve de la prédilection : Une ou deux bouteilles de champ, une boîte de malosol, glaçons et la belle femme, celle qui mouille et murmure, du salon j’entends sur TSF 89.9 MHz Kansas City Jazz avec le fameux Joe Turner qui chante « You will be sorry to your weary heart ».

________ *) Citation de Georges Bataille

Ivan Hladky