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17 février 2006

Les puissants qui nous gouvernent

L'esclavage n'existe plus. Oui, maintenant on appelle plutôt cela de l'exploitation. Le code du travail parait il remédie à cela si bien qu'il en prévoit toutes les modalités.   C'est beau un code du Travail.  C'est beau comme un poulet rôti ! Mais en ces temps de grippe aviaire,  les codes dérapent et on en fait parfois des lectures approximatives. Comme dans la Bible ou le Coran, on y trouve à boire et à manger et chacun y va de sa petite recette.

Ainsi au Brésil, on combat l'esclavage.  C'est normal ! C'est inscrit dans le Code local. Que l'on lit en dépit du bon sens et que l'on agrémente toujours à la mode locale. Il y a quelques mois de cela, un entrefilet garnissait les journaux brésiliens. Une exploitation agricole de l'état du Ceara, dans le nord du pays, la fazenda Caraibas, venait d'être investie par les agents du ministère du travail ( en fait cette fiscalisation eut lieu en 2002) . Les travailleurs qui en assuraient le bon fonctionnement fûrent libérés des conditions déplorables dans lesquelles ils étaient confinés.  Sans salaire fixe, sans contrat ni livret de travail ( c'est une obligation et un droit fait à quelconque travailleur d'en posséder un), ces travailleurs n'avaient pas même l'autorisation de quitter le périmètre de l'exploitation. Ils étaient même contraint de boire la même eau que celle réservée aux animaux.

Condamné en première instance pour esclavagisme, son propriétaire fit appel de la décision le contraignant à dédomager ses employés en leur versant des indemnités évaluées à 530 000 réais brésiliens ( environ 176000 euros).  Le Tribunal régional du travail a rendu une décision en sa faveur le 8 février dernier et a réduit sa condamnation à 310 000 réais en déclarant que le travail effectué dans cette exploitation n'était pas de nature esclavagiste mais s'effectuait toutefois dans des conditions particulièrement dégradantes. Le propriétaire s'est immédiatement pourvu en appel car , selon son avocat, "reconheceu que não havia trabalho escravo na fazenda e sim trabalho degradante. Esta figura não existe na legislação trabalhista" ( le tribunal a reconnu qu'il n'y avait pas d'esclavagisme dans cette exploitation et seulement des conditions de travail dégradantes. Or cette qualification n'existe pas en droit du travail.)

Et la morale dans tout cela?  Car finalement qu'un bon avocat sache suffise ment lire les textes pour faire reculer ce que le bon sens commande ne surprend personne. Par contre que le propriétaire de la fazenda soit INOCÊNCIO OLIVEIRA, député du parlement fédéral de Brasilia, premier secrétaire de celle-ci, et lecteur du dernier communiqué au Parlement adressé aux députés par le président Lula,  est plus surprenant. 

Qui a dit que le Brésil n'est pas un pays sérieux?

inocenciooliveira Inocêncio Oliveira

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