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23 février 2006

Puisqu'il nous faut remettre les pendules à l'heure

Tout de même, faudrait pas éxagérer !

Je ne t’aime pas. Je crois même — c’est en fait une certitude ! — que je ne t’ai jamais aimé. Je vis à tes côtés par facilité, par faiblesse, par lâcheté, la perspective de la solitude me paraissant plus insupportable encore que celle de ta présence.

Nos premiers jours ont-ils été merveilleux, mémorables ? Prétendre le contraire serait un mensonge. Mais cela fait si longtemps ! Et puis vite, trop rapidement peut-être, une sorte d’indifférence s’est installée. Je suis en fait sacrément égoïste. En fin de compte je ne m’en porte pas plus mal.

Oui ! Tu es là. Il faut bien que je m’y résolve. Impossible de faire machine arrière. Je t’ai fait des promesses réconfortantes ; je t’ai donné des gages d’éternité. Tu me les demandais. Je me suis rendu à cette nécessité par commodité. Il faut bien porter une croix, un jour ou l’autre. La mienne porte ton nom. Une sacrée bonne excuse. Un bon motif pour me plaindre et régler mes comptes.

L’affection ? L’attention ? La tendresse ? Conneries !
Ton cul est bien plus propre que ma conscience. Voilà pourquoi je ne m’en prive pas. Et je m’en taille de bonnes tranches. Autant que je profite des bonnes choses lorsqu’elles me sont offertes. Mais ne te trompe pas sur mes intentions. Il n’y a bien que du sexuel entre toi et moi.

Si toutefois tu pouvais éviter de geindre, de couiner de la sorte. J’ai l’impression parfois de posséder une truie. Je suis peut-être un salopard mais certainement pas un zoophile !

.../...

Tu me dis que tu ne m’aimes pas? Crois-tu que je suis une idiote?

Les femmes sont plus émotives qu'elles sont pragmatiques. Mais à ce point, c’est me prendre pour une danseuse ridicule. Saches que tu ne m’apprends rien. Je l’ai depuis longtemps deviné.

Tu peux ne plus m’aimer. Qu’importe ! Mais puisqu’il te semble nécessaire de détailler crûment ton inconsistance, j’adopterai le même registre. Les ânes ne saisissent que le langage de la carotte et du bâton. Ton tubercule ayant pour moi perdu de sa superbe — gonflé par les perspectives de tes prouesses masturbatoires, il est trop flétri pour satisfaire le désir de mon corps que moi j’abandonne avec cœur — je choisirai donc le discours de la trique — mais sais-tu encore ce que cela veut dire une bonne trique ?

Tu vis à mes côtés. Je partage tes mêmes angles morts. Peut-être suis-je plus sincère. Et il faut une sacrée dose de patience, d’amour et d’abnégation pour supporter tes changements d’humeurs, tes retards et tes slips sales.

Mais vois-tu, et malgré tout, tes indifférences sont présence. C’est le parti que j’ai choisi, sachant depuis le premier jour, que la perfection n’existe pas. Qu’un jour la fleur s’étiolerait et que bientôt n’irait subsister qu’une tige dépouillée de toute grâce.

Je joue à ta femme, à ta pute et je couine pour que tu te délectes d’une fange que tu apprécies malgré tes discours. Et si je continue à braire c’est bien malgré tout parce que je tiens encore à toi.

Au fait ! T’ai-je déjà avoué que voila bien longtemps que je n’ai eu d'orgasme?

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