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4 mars 2006

Manuel à l'usage des tortionnaires

La balle creusera un trou net, aux bords réguliers, noircis par les traces de poudre. Le coup sera tiré à bout portant. Le misérable aura à peine le temps de sentir le souffle brûlant et mortel. Qu’importe ! Son corps se crispera sur un hoquet, il se déformera d’une contorsion ridicule. Il s’avilira jusqu’à la dernière seconde. Ses yeux se refermeront sur une incertitude : vais-je souffrir ? Il ne sentira rien.

Ressortant, le projectile lui fera exploser la boite crânienne. Le sang giclera. L’essentiel de son encéphale se répandra aussi sur le sol. La tête rebondira en touchant le pavé . Elle rencontrera la pierre avec un bruit sourd, plus terrible peut être que celui de la propre déflagration. Un corps qui se démantèle...

Pour être capitale,l’exécution doit être définitive. Elle ne doit pas être exclusivement celle du condamné. Ce sera aussi le châtiment de ceux et celles qui lui survivent.

L’exemple doit être impitoyable. On convoquera les proches, la famille. Les enfants du condamné auront leur place garantie au premier rang. Ce sont eux qui devront récupérer les restes encore tièdes et éparpillés dans la cour. Il leur sera alloué une poche de plastique et une pelle de jardinage. Le ridicule, la grossièreté de l'image ajoutera au désespoir des témoins de la scène.

Bien sûr,avant qu’elle ne parte, on exigera de la veuve qu’elle paie la balle utilisée pour cette exécution.
Ce sera la véritable victime. Il faut que quelqu'un souffre pour bien faire les choses.

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