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13 juin 2006

Feulement

Feulement

par Xaba

Dans la moiteur de la nuit...

Nos deux corps ne font plus qu’un, ils se dérobent et se cherchent.

Au loin, un feulement inaudible exacerbe nos sens.

C’est une plainte, un gémissement, un bref murmure. C’est un tressaillement dérisoire, suspendu à la pointe de notre âme. Une langueur, si peu monotone, dont les sanglots extirpés de violons crescendo invitent à la renaissance, au retour d’un deuil.

C’est le renouveau de nos corps qui se chevauchent, se complètent et s’imbriquent en une symbiose parfaite.

C’est avant tout une plaisanterie, un jeu de la pluie et du soleil, une bagatelle. Puis un émoi profond, intime, à peine dompté d’une main tremblante et impatiente.

Le désir et la passion deviennent fougue irraisonnée.

Le plaisir, même muet, est assourdissant. Aucune entrave ne le bâillonne.

C’est le chœur de nos corps qui se frôlent, se flattent et s’enflamment, enfin s’investissent.

Les instruments divergent, les mélodies toujours se renouvèlent. Les partitions aussi. Chaque mouvement requiert des musiciens à chaque interprétation une dextérité nouvelle. Mais la symphonie nuptiale, charnelle, piano ou allegro vivace, est une ode à la joie, au plaisir, à la jouissance. Un refrain à soi et à l’autre.

Allons ! Aimons-nous ma non troppo.

Et que chacune de nos couches soit une scène nouvelle, une création audacieuse dont nous révèlerons le mystère et le sublime.

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